Des voix qui marquent le chemin

L’étude « Des voix qui marquent le chemin : expériences d’intersectionnalité entre la justice environnementale et l’autonomie économique des femmes autochtones » est le résultat d’un cours qui visait à contribuer au renforcement des capacités, des aptitudes et du potentiel des femmes autochtones à renforcer leur pouvoir économique, selon les principes de la responsabilité et de la justice environnementales.

Six chercheuses communautaires autochtones du Mexique, du Guatemala, de la Tanzanie, du Kenya, du Bangladesh et de l’Inde ont participé à une formation sous la coordination du programme de Recherche et enjeux clés pour la vie des femmes autochtones du Forum international des femmes autochtones (FIMI), adoptant la méthodologie autochtone d’« apprendre en faisant ». Le cours a été accrédité par l’Instituto de Estudios Internacionales y europeos« Francisco de Vitoria » de l’Université Carlos III de Madrid et par l’Université interculturelle autochtone (UII), qui est un programme de formation emblématique du Fonds de développement pour les peuples autochtones d’Amérique latine et des Caraïbes (FILAC).

Les chercheuses communautaires autochtones ont recueilli et traité des données pertinentes sur la façon dont des entreprises économiques responsables sont promues et générées dans le contexte de la justice environnementale dans leurs pays respectifs. De son côté, le FIMI a synthétisé le processus dans un seul document, conscient qu’afin de promouvoir le renforcement du pouvoir des femmes autochtones, la revalorisation des connaissances traditionnelles et de la sagesse ancestrale qu’elles possèdent est une priorité, et que le renforcement du pouvoir doit être considéré comme un processus holistique où les femmes sont celles qui renforcent elles-mêmes leur pouvoir en intégrant les dimensions individuelles et collectives.

La formation a offert un environnement motivant pour la systématisation et l’échange de connaissances avec toute sa dimension spirituelle. Elle a été conçue pour permettre aux femmes autochtones de renforcer et d’assumer de manière proactive le rôle de leadership qu’elles ont dans leurs communautés respectives.

Pour les femmes autochtones, l’autonomie économique est liée à la lutte pour la terre, le territoire et les ressources naturelles et constitue une condition à la réalisation de la justice environnementale. La formation a servi de plateforme d’échange de connaissances sur les bonnes pratiques pour la promotion et la défense de l’autonomie économique des femmes autochtones et de leur droit d’accès à la justice environnementale.

Le programme était composé d’autres éléments transversaux, dont l’approche interculturelle et interdisciplinaire, les perspectives différenciées et croisées, la remise en valeur des savoirs traditionnels et de la sagesse ancestrale, les processus d’interapprentissage réflexifs et critiques, et la construction collective des connaissances basées sur l’échange d’expériences, de symboles, d’interprétations et de niveaux de conceptualisation.

Les auteures ont cherché à travers leurs recherches à refléter et à défendre la force et la sagesse des femmes, sachant qu’il est temps d’abandonner les études où les femmes sont principalement dépeintes comme des victimes. Elles ont par ailleurs affirmé l’importance de rendre visibles les racines, les connaissances et la contribution des peuples autochtones afin de renforcer leur pouvoir et commencer à guérir les plaies de l’histoire des communautés qui ont été gravement maltraitées par le colonialisme et le capitalisme.

Téléchargez l’étude en cliquant ici (espagnol uniquement) : Voces que abren Caminos

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