C’est ce qu’a déclaré Siobhon McManus, militante et leader autochtone diplômée de l’École internationale de leadership des Femmes autochtones, lors de l’événement de clôture organisé par le FIMI pour l’édition de cette année.

L’événement de clôture de la dixième édition de l’École internationale de leadership des Femmes autochtones s’est tenu le 5 mai dernier. Toutes les leaders participantes d’Afrique, d’Asie, de l’Arctique, des Amériques et du Pacifique y ont reçu leur diplôme. Elles iront maintenant transmettre les connaissances acquises à travers des projets qu’elles exécuteront au sein de leurs communautés d’origine. 

L’événement de clôture a également marqué la reprise de la participation en personne des leaders à l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII pour son sigle en anglais). La pandémie avait mis en pause la participation sur place des membres de l’École internationale de leadership, passant à la modalité 100 % virtuelle. 

D’après Cecilia Ramírez, coordinatrice de l’École, l’UNPFII est un espace où les leaders nouvellement diplômées peuvent présenter des recommandations, organiser des événements parallèles et y participer. Elles se consacreront ensuite à l’élaboration de leurs plans de plaidoyer en se basant sur ce qu’elles auront appris lors des séminaires de la formation. Ces plans auront pour objectif principal de générer des changements à différents niveaux au sein de leurs communautés. 

Teresa Zapeta, directrice générale du FIMI, a mentionné que l’organisation contemple l’idée de lier les plans de plaidoyer au Fonds Ayni, qui est le premier et le seul fonds géré par et pour les Femmes autochtones; ou à d’autres mécanismes de financement afin que toutes les leaders diplômées puissent accéder aux ressources nécessaires pour exécuter leurs plans au sein de leurs communautés.

Chaque année, le FIMI se propose d’actualiser la méthodologie appliquée et le contenu du processus de formation. De même, l’objectif le plus important de l’École, comme l’a souligné Elsa Stamatopoulou, directrice du programme sur les droits des Peuples autochtones de l’Université Columbia, est de construire des ponts et de partager les connaissances. En fait, la leader Siobhon McManus, diplômée de l’École qui a également participé à l’événement, a affirmé que la partie la plus enrichissante de l’expérience avait été la possibilité de se retrouver entre sœurs avec des Femmes autochtones de différentes parties du monde : « La communauté internationale se réveille lorsque nous nous réunissons et partageons nos connaissances », a-t-elle déclaré en s’adressant à ses collègues.

À la conclusion de cette dernière édition, l’École internationale de leadership des Femmes autochtones compte 248 leaders diplômées.